Pour quelles raisons, lorsque nous sommes en quête d’évolution professionnelle, ressentons-nous le besoin d’être accompagné ? Comment se mettre en condition pour bien diagnostiquer sa situation professionnelle ?
Accompagnement en groupe ou coaching individuel ?…Nous ressentons le besoin d’échanger, de rendre compte et d’exiger un retour en miroir de notre démarche, une approbation, de la reconnaissance. Nous confrontons notre projet à un autre regard, à un avis distancié…
À juste titre, tout processus d’évolution, ne peut faire l’impasse de l’observation distanciée initiée par nos soins ou pas. Le diagnostic de sa situation, la définition de son projet, la confrontation de ce dernier au terrain et sa validation, sa mise en œuvre et sa réalisation effective, toutes ces étapes se révèlent plus ou moins complexes et ne peuvent aboutir que sous certaines conditions favorables.
C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la phase de diagnostic de sa situation. C’est d’autant plus vrai que cette phase, en amont de tout engagement dans un projet, concentre les questions essentielles et toutes les incertitudes.
Certaines conditions sont de fait nécessaires.
Créer un espace de validation
En effet, nous sommes, lorsque nous souhaitons réaliser notre bilan personnel-professionnel, dans le paradoxe de l’urgence où se confrontent le désir d’une évolution rapide et la nécessité de prendre le temps de tout mettre à plat.
Ce qu’il faut, c’est du calme pour accéder à son intériorité, à ses modes de fonctionnement internes, pour se connecter à soi-même.
Le monde extérieur devient alors intrusif et ce passage « de l’extérieur vers l’intérieur » demande de la concentration et une pensée centrée sur soi. À défaut de pouvoir le faire seul, l’aide d’un coach ou d’un accompagnement centré sur la personne facilite ce processus.
Sur le plan professionnel, parler de soi se traduit la plupart du temps, de façon incomplète, par le fait de dresser l’état des lieux des actions réalisées. Ce réflexe de simplicité fait que souvent, en entretien, n’est exposée que la partie visible du parcours, autrement dit le catalogue des postes occupés. Quelquefois cela suffit au recrutement mais face aux exigences s’accroissant des processus de recrutement, il devient judicieux d’aller sur une analyse de second niveau.
Un espace pour apprendre à se connaître
En effet, faire son bilan personnel-professionnel, diagnostiquer sa situation doit nous amener à faire référence à des dimensions plus profondes. Certes, il n’est pas toujours simple de mettre ces dernières en mots, notamment lorsqu’il s’agit d’évoluer sur les dimensions de l’acquis, des apprentissages, lorsqu’il est question de ce que nous nous sommes appropriés par l’expérience. Il est donc question de notre mécanique interne d’acquisition, de notre mode de fonctionnement, en somme, de la connaissance de soi, processus en mouvement constant et par définition instable et perfectible.
Prendre du recul, se mettre à distance de son vécu, de son parcours personnel et professionnel, implique de se laisser un espace pour s’observer, permettant de passer en revue « le réalisé », et en regard de sa situation présente, imaginer des scénarios d’engagement. Il s’agit alors d’un espace de visualisation puis de validation de l’action dès lors que cette dernière paraît réaliste et réalisable.
Un espace pour passer de l’action à une stratégie
Vouloir faire son bilan personnel et professionnel nécessite un éloignement de nous-mêmes pour œuvrer en terrain neutre, atténuer l’impact de la subjectivité, de « l’émotionnel » et au contraire initier une démarche objective et stratégique.
Nous pouvons donc comprendre l’importance d’intégrer un espace de réflexion, qu’il soit personnel ou proposé par un dispositif d’accompagnement ou un coach.
L’essentiel est bien de créer un terrain propice à la réflexion favorable à un retour dans le monde, à un engagement, à de nouvelles actions ajustées, à la projection de soi dans une dynamique d’actions construites et donc de projet.
